En passant de la haute couture dans la mode à la haute couture dans les vignes, Alexandre Jouveaux a sauté le pas, attiré comme une évidence par l’appel de la vigne. Et voilà que quelques années après le début de cette aventure menée avec passion et dévouement les vins que ce vigneron discret façonne sont aujourd’hui l’une des plus belles révélations du Mâconnais qu’il nous a été donné de goûter !

Ces vins sont des trésors aux quantités infimes, microscopiques… Parfois imparfaits, ils nous ouvrent vers d’autres horizons et sont dotés d’une âme singulière avec de fines notes oxydatives. Les vins du domaine nous ont fait frissonner par leur tension saisissante, leur pureté et leur longueur.

Ancien élève des Beaux-Arts, Alexandre Jouveaux était donc photographe de mode chez Chanel jusqu'en 1996 avant de prendre les chemins des vignes en Bourgogne. C’est à Uchizy qu’il jette son dévolu afin d’installer son domaine. En 1999, il acquiert ses premières parcelles à Prety. Il possède aujourd’hui d’autres parcelles sur Viré et à Tournus. La majorité des parcelles sont plantées en chardonnay mais le domaine possède également du pinot noir et du gamay.

Dégouté par la paperasserie qui plombe les vignerons lors de l’obtention des appellations, Alexandre Jouveaux décide de faire fi de celles-ci et d’élaborer ses vins en Vin de France. 

A la vigne, tout semble d’une évidence enfantine mais la philosophie qu’il met en œuvre est accompagné d’un travail de jardinier à la vigne. Les sols sont bêchés et la vigne est choyée par une viticulture biologique et des interventions douces, respectueuses des équilibres naturels.

En cave, la production est infime puisque seulement 6000 bouteilles sont produites chaque année. Ici tout n’est que patience et intervention a minima. Les raisins sont vendangés en petites caissettes puis pressés doucement. Les fermentations se font naturellement en foudres où les vins sont élevés avant d’être mis en bouteille par gravité. Le soufre est utilisé dans des doses infimes.